Les salariés de l'Eau et de l'Electricité au Maroc (ONEE)
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 Le prix de l’électricité industrielle augmente de 7%

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hilale




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Date d'inscription : 04/11/2006

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MessageSujet: Le prix de l’électricité industrielle augmente de 7%   Le prix de l’électricité industrielle augmente de 7% EmptyLun 22 Déc 2008 - 15:41

La décision est prise et l’annonce sera faite avant la fin de l’année. Les ménages non concernés pour le moment. Principale raison de la hausse : soulager l’ONE dont la situation financière est extrêmement inquiétante. L’entrée de la CDG dans le capital de l’office ne serait plus à l’ordre du jour.

Les tarifs de l’électricité pour les industriels, c’est-à-dire les haute et moyenne tensions, seront augmentés dans les tout prochains jours. «Le dossier est en cours d’examen au sein du gouvernement », confie une source ministérielle. Même si celle-ci déclare ignorer le niveau du réajustement tarifaire qui sera décidé, il semble bien, selon des recoupements opérés par La Vie éco, que l’on s’achemine vers une hausse de 7 %. Pour le moment, l’électricité de type résidentiel (basse tension) n’est pas concernée par l’augmentation, mais elle pourrait l’être au courant de l’année 2009.

Les raisons de ce réajustement du tarif de l’électricité - industrielle pour le moment - ne sont pas difficiles à deviner : la volonté de soulager quelque peu l’Office national de l’électricité (ONE) qui traverse des moments extrêmement difficiles sur le plan financier. La situation n’est certes pas nouvelle, elle remonte à 2003, au moins. Les hausses ininterrompues des matières premières, notamment les combustibles utilisés pour produire l’électricité, dans les centrales thermiques, n’ont jamais été répercutées sur le prix du kilowattheure.

Elles sont totalement supportées par l’ONE, seul. Il y a eu, on s’en souvient, un léger réajustement en 2006, de 7 %, mais cela a tout juste rapporté 350 MDH par an, loin d’atténuer l’impact des hausses qu’ont connues les combustibles sur le marché international.

Et de fait, l’ONE est devenu, ces dernières années, une sorte de caisse de compensation pour le secteur. Depuis 1997, il a entrepris des baisses très importantes, exclusivement pour le secteur industriel : - 34 % pour la moyenne tension et - 26 % pour la haute tension. Les tarifs basse tension appliqués aux clients directs de l’ONE (donc non compris ceux alimentés par les concessionnaires et les régies), n’ont subi, quant à eux, aucune modification depuis 1996 ; ce qui est en réalité une baisse si l’on tient compte de l’inflation.

L’Etat pourrait recapitaliser l’ONE A cette problématique des prix des combustibles dont l’ONE ne peut répercuter les hausses sur le KWh produit, il y a lieu d’ajouter le poids du programme d’électrification rurale globale (PERG). Celui-ci est évidemment une réussite incontestable, avec un taux de ménages raccordés qui avait atteint 94% à fin 2007 déjà, et qui devrait être bouclé d’ici quelques mois. Mais, financièrement, c’est un gouffre pour l’Office de l’électricité.

D’abord, il devait être réalisé selon un schéma de financement prévoyant une participation de l’office à hauteur de 55% de la facture, des ménages à 25% et des collectivités locales à 20%. Or, il y a quelques mois, les collectivités avaient cumulé des arriérés de 750 MDH vis-à-vis de l’office.

Ensuite, il faut bien voir que la hausse considérable du portefeuille clients alimentés en basse tension, et tout particulièrement ceux du PERG, au lieu de donner de l’oxygène à l’office, l’asphyxient au contraire. Et ceci pour une raison simple : le tarif de vente pour la tranche inférieure à 100 kWh, qui représente quelque 70 % de la consommation domestique, est inférieur au coût de fourniture de l’électricité.

Enfin, à tout cela, il faut ajouter les créances qui sont encore dans la nature, évaluées à 6,5 milliards de DH au début de l’année 2008. Compte tenu de tout cela, cette hausse de 7 % ne changera pas fondamentalement la donne. D’ailleurs, c’est l’été dernier que cet ajustement devait avoir lieu, et l’on savait déjà que, quoi qu’il puisse arriver, on ne pouvait pas échapper à un renflouement plus substantiel de l’office.

Pour cela, il était alors question de l’entrée de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG) dans le capital de l’ONE. Aujourd’hui, cette option, à défaut d’être définitivement écartée, ne semble plus avoir les faveurs des pouvoirs publics. On susurre ici et là que le redressement de l’office passerait plutôt par sa recapitalisation. C’est un choix tout à fait logique si l’Etat veut que l’ONE continue d’être son bras armé, le moyen par lequel il pourrait concrétiser ses objectifs sociaux. Il suffit que l’Etat y mette les moyens ! Car la situation aujourd’hui est des plus inconfortables : l’office fait du social mais ne bénéficie pas du soutien qui va avec.

Cela dit, même avec une recapitalisation, même avec des réajustements de tarifs, des changements s’imposent. En particulier en ce qui concerne la structure tarifaire. Celle-ci date d’une vingtaine d’années, le moment est donc venu de la réformer. C’est le sens de l’initiative du gouvernement qui a demandé à l’ONE de réaliser une étude sur la tarification de l’électricité au Maroc.

Un appel à manifestation d’intérêt pour l’élaboration de cette étude a été récemment lancé par l’office. Quelle sera maintenant la position des industriels par rapport à la hausse du kWh? On peut imaginer que la mesure sera mal accueillie, surtout dans le contexte actuel. Toutefois, le moment choisi par les pouvoirs publics pour mettre en place cette mesure semble bien étudié. La hausse interviendra, en effet, en même temps que la mise en œuvre d’autres mesures, beaucoup plus favorables, celles-là, aux consommateurs (industriels ou simples usagers).

Il s’agit, d’une part, de la mise en place, dès janvier, de la tarification incitative. Celle-ci entre dans le cadre du Plan prioritaire d’économie d’énergie présenté au Souverain en juin dernier par la ministre de l’énergie et des mines, Amina Benkhadra. Ce plan, qui couvre la période 2008-2012, vise à réduire la facture énergétique (qui a explosé ces derniers temps), moyennant un certain nombre d’actions, dont, justement, la tarification incitative (voir encadré).

Le message serait le suivant : certes, les industriels auront à subir une petite hausse du tarif de l’électricité, mais ils pourraient très bien le compenser, et très largement, s’ils acceptaient d’aménager leurs horaires de production de façon à alléger la demande d’énergie électrique pendant les heures de super pointe.

Hausse de l’électricité compensée par la baisse des carburants D’autre part - et cette mesure est encore plus «parlante» -, à partir du début de 2009, une nouvelle structure des prix des carburants sera mise en place. En gros, elle devrait se traduire par la commercialisation d’un gasoil 50 PPM (qui viendra remplacer le 350 PPM) à un prix relativement moins élevé, peut-être même proche du prix du gasoil ordinaire. De la même manière, la baisse des cours mondiaux devrait se répercuter sur le prix du fuel.

C’est donc une sorte de package qui sera annoncé : une hausse de l’électricité industrielle, d’un côté, et une baisse du carburant et une mise en place de la tarification incitative, de l’autre. Une manière de couper la poire en deux, en attendant la mise en place d’une solution plus énergique, si l’on peut dire, en faveur de l’ONE.

L’office en a bien besoin. Après des déficits en 2005 et 2006, son résultat d’exploitation a certes été positif en 2007 à 748 MDH. Mais le résultat net, bien qu’en amélioration, est resté déficitaire. Il s’est établi à -182 MDH, contre - 1,7 milliard de dirhams en 2006, exercice à l’issue duquel l’office a subi un lourd redressement fiscal d’un montant de 820 MDH.

Selon le rapport annuel de l’ONE, cette amélioration des résultats de l’exercice 2007 est expliquée, notamment, par la hausse de 7% du tarif de l’électricité intervenue en 2006, mais aussi par la baisse des prix d’achat de l’énergie sur le marché espagnol.

Cependant, avec la flambée des matières premières intervenue depuis fin 2007 et tout au long du premier semestre 2008, on peut se demander si cette éclaircie apparue dans les résultats en 2007 va se poursuivre ou, au contraire, reculer. D’autant que, cette année, les achats d’énergie chez les voisins ont fortement augmenté. A fin septembre 2008, les achats en provenance de l’Algérie ont augmenté de 25,2 % et ceux effectués chez le voisin espagnol de 21%.

Salah Agueniou
Publié le : 19/12/200
Salah Agueniou 
Publié le : 19/12/2008
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