Khadija Rhamiri, Abdelhamid Amine, Abderrazzak Drissi
Membres du Secrétariat National de l’Union Marocaine du Travail (UMT)
Rabat le 21 Juillet 2012
DECLARATION
Pour Ces raisons Farouk CHAHIR
Doit dégager de l’UMT
Nous, les trois membres du Secrétariat National de l’Union Marocaine du Travail – Khadija RHAMIRI, Abdelhamid AMINE, Abderrazzak DRISSI – ayant tenu une réunion le 21 juillet 2012 – correspondant au 1er Ramadan 1433 – consacrée à l’examen de la situation organisationnelle grave vécue par notre Centrale Syndicale et caractérisée par la poursuite de l’agression des bureaucrates éradicateurs et prévaricateurs contre les démocrates, et ayant centré notre réflexion sur le rôle destructeur du dénommé Farouk CHAHIR– l’adjoint du secrétaire général de notre organisation – et de ses sbires, nous déclarons ce qui suit :
1. Nous avons pris connaissance de la déclaration de la Fédération Nationale du Secteur Agricole (FNSA) du 19 juillet 2012 intitulée « la tentative de division de la FNSA se heurte à la cohésion de ses militantEs et à la force de leur attachement à l’UMT ». Cette déclaration a mis à nu le complot de « Farouk CHAHIR – premier responsable de la destruction syndicale de l’UMT – et son valet Noureddine SOULAIK », visant à diviser la FNSA en s’appuyant sur une poignée de syndicalistes véreux.
Nous dénonçons avec force cette tentative criminelle contre une fédération unifiée, démocratique, indépendante, combative, progressiste, jouissant du respect et de la considération de l’ensemble des travailleurs du secteur agricole, des démocrates marocains et même des responsables du Ministère de l’Agriculture et du Haut-Commissariat des Eaux et Forêts.
De même, nous félicitons les militantEs et dirigeantEs de la Fédération pour avoir déjoué le sinistre complot de la division syndicale.
2. Le complot avorté contre la FNSA entre dans le cadre du plan Machiavélique du clan des bureaucrates prévaricateurs et éradicateurs monté par Farouk CHAHIR et ses sbires depuis des mois, dévoilé le 05 mars 2012 lors de la réunion de la commission administrative de l’UMT, et dont la mise en œuvre a abouti en quatre mois et demi à une destruction sans précédent des structures de la centrale dont les principales étapes furent :
- « L’exclusion » arbitraire et irresponsable le 22 mars 2012 de trois membres du Secrétariat National de l’UMT accompagnée et suivie par l’exclusion de plusieurs autres cadres syndicaux démocrates.
- La dissolution le 05 mars 2012 des instances dirigeantes légales de l’Union Régionale UMT de Rabat Salé Temara, leur remplacement par un « comité de gestion » illégal, la fermeture du local de l’Union Régionale aux différentes structures syndicales et militantEs de la mouvance démocratique et l’organisation le 13 mai d’un congrès régional fantoche pour tenter de légaliser les mesures illégitimes annoncées le 05 mars.
De ce fait, et après l’organisation, le 1er juillet 2012 du 12ème congrès régional légal, l’Union Régionale s’est retrouvée avec deux bureaux syndicaux : le premier jouissant de la légalité et de l’appui makhzéniens et le second jouissant de la légitimité démocratique et du soutien de la base des travailleurs.
- La division de la Fédération Nationale de l’enseignement puisqu’on s’est retrouvé le 06 mai 2012 devant deux Fédérations, la première en pleine ascension et dirigée par les militantEs démocrates, et la seconde dirigée par le vieux bureaucrate (née en 1920) M’hamed Ghayour – soutenu par une poignée de prévaricateurs et quelques dévoyés – et dont la décomposition est devenue notoire.
- La division de la Fédération Nationale des Ouvriers et Fonctionnaires des Collectivités locales ; là encore on s’est retrouvé à partir du 09 juin devant deux fédérations : la 1ère ayant une base étriquée et dirigée pratiquement par Ahmed Bahniss, membre du Secrétariat National, mais sans lien avec le secteur, et la deuxième qui regroupe la majorité écrasante de la base, qui est dirigée avec succès par les militantEs démocrates et qui continue de mener des combats glorieux pour la défense des intérêts des travailleurs.
- La division de l’Union Syndicale des Fonctionnaires (USF) : alors que l’USF légale continue à avoir d’importantes activités surtout après la tenue de son 3ème congrès le 10 juin dernier, les partisans de Farouk CHAHIR et de la bureaucratie ravageuse s’embourbent : après avoir annoncé le 31 mars la création d’un « Comité de Coordination Nationale des Fonctionnaires » comme alternative à l’USF, ils ont déclaré le 10 mai dans une lettre au ministre de la fonction publique la dissolution (illégale bien sûr) de l’USF ; mais le 14 juillet ils se sont avisés et ont annoncé la « renaissance » de l’USF. Qui pourra mettre un terme à l’absurde de ces parasites de l’action Syndicale ?!
- La sinistre agression violente et sanglante – dirigée par Brahim KARFA et Noureddine SOULAIK, deux membres du secrétariat national UMT, le 27 mai dernier – contre l’Union Locale UMT de Taza et qui a abouti à la fermeture du local et à la mise en place d’un bureau local fantoche aux côtés du bureau légal.
3. Farouk CHAHIR est également le dirigeant despotique de la Fédération Nationale des employés des Banques (USIB) ; on rappellera ici des faits bien connus des syndicalistes :
- Cette Fédération reste un modèle du syndicat maison dirigé en étroite collaboration avec les directeurs généraux des différentes institutions bancaires et particulièrement avec le président du GPBM, avec ce qui en découle comme échange de services et imbrications d’intérêts !!
- Farouk CHAHIR reste un modèle du syndicaliste bureaucrate et despotique : l’USIB n’a pas tenu de congrès national depuis 1998 et personne ne connait la composition de l’organisme dirigeant issu de ce congrès et qui ne s’est jamais réuni depuis.
4. Farouk CHAHIR est aussi président de l’organisation parallèle appelée Jeunesse Ouvrière Marocaine (JOM) qui a tenu son dernier congrès en 2003 ; il avait déjà présidé cette organisation plusieurs années avant ; on attirera l’attention sur les faits suivants :
- Le retard du congrès de la JOM qui ne s’est pas tenu depuis neuf années.
- La non tenue des réunions des instances dirigeantes de la JOM depuis 2005, ce qui entraine le dépérissement de cette organisation pourtant vitale pour l’avenir de l’UMT.
- Farouk est toujours président d’une organisation de jeunes alors qu’il a atteint la soixantaine, âge de la mise en retraite légale. Quel paradoxe ! Un retraité dirigeant de la JOM ! Et quel amour du pouvoir pour vouloir à tout prix faire partie des jeunes à soixante ans !
5. Farouk CHAHIR est également parlementaire « représentant de la classe ouvrière » au sein de la 2ème chambre depuis une vingtaine d’années. On sait bien qu’en tant que « représentant de la Nation » il touche régulièrement son traitement mensuel bien fourni ainsi que les indemnités, sans parler des privilèges découlant de ce poste. Mais le paradoxe c’est que nul ne se souvient avoir entendu un jour ce Monsieur prononcer un discours en séance publique pour défendre les intérêts et les aspirations de la classe ouvrière. De ce fait, les revenus et les privilèges du parlementaire Farouk restent une composante de larente syndicale dont il jouit sans limites.
Et last but not least, tout observateur objectif du mode de vie de Farouk CHAHIR pourra constater qu’il n’a rien à voir avec la classe ouvrière :
- Son revenu mensuel s’élève à plusieurs millions de centimes : salaire de parlementaire, salaire de directeur de banque, indemnités pour responsabilités diverses, bénéfices et rentes découlant des biens acquis et qu’il est censé avoir déclarés en tant que parlementaire.
- sans rentrer dans les détails bien connus des syndicalistes, son mode de vie ne diffère en rien de celui de la grande bourgeoisie dépensière et jouisseuse et n’a aucun rapport avec celui des travailleurs laborieux ni même avec celui des catégories aisées de salariés.
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- Pour toutes ces considérations – et d’autres qui n’ont pas été évoquées ici – et surtout à cause de son rôle notoire dans la destruction de notre centrale syndicale et des acquis du 10ème Congrès National de décembre 2010,
- Etant donné qu’il représente le modèle achevé de la personne ayant opté pour l’action syndicale comme tremplin pour se servir de la classe ouvrière au lieu de la servir,
Nous, membres du Secrétariat National de l’UMT, exigeons que ce Monsieur dégage immédiatement et volontairement de l’UMT.
S’il persiste à ignorer cet appel, nous demandons de geler son adhésion à la Centrale et sa traduction devant un comité disciplinaire neutre et intègre pour se pencher sur son dossier et proposer les mesures à prendre à son égard à la direction de notre centrale seule habilitée à prendre les décisions qui s’imposent dans le cadre bien sûr du respect des statuts et du règlement intérieur de la centrale.
Nous estimons avoir accompli notre devoir en dénonçant les agissements néfastes de Farouk CHAHIR.
Le secrétaire général de l’UMT, l’ensemble des dirigeants intègres de l’organisation, ainsi que les militants conséquents devront également prendre leurs responsabilités. Tout silence sur les agissements de Farouk CHAHIR sera interprété comme une complicité.
Nous nous adressons également aux syndicalistes intègres du secteur bancaire pour qu’ils ouvrent les yeux et pour s’attaquer aux pratiques néfastes et ravageuses de cette personne parasitaire et destructrice, tout en s’attachant sans réserve à leur cadre syndical unitaire l’USIB et tout en œuvrant à le débarrasser de la bureaucratie et de la prévarication, à le reconstruire sur des bases démocratiques et militantes et à en faire une organisation syndicale au service de l’ensemble des employés du secteur bancaire et de la classe ouvrière dans son ensemble.
Débarrasser l’UMT de Farouk CHAHIR et ses semblables, est aujourd’hui le premier cheminement vers l’édification de l’UMT comme organisation de masse puissante, unifiée, indépendante, démocratique, progressiste et militante.
Khadija RHAMIRI Abdelhamid AMINE Abderrazzak DRISSI