Évoquer l'avenir du syndicalisme peut laisser perplexe. Pourtant, la question demeure. Elle découle du rôle que jouent les corps intermédiaires et représentatifs dans les démocraties modernes. Mais aussi des mutations économiques, techniques qui interpellent les acteurs sociaux et les conduisent à faire face à la mise en cause de règles et régulations liées au passé ou à l'essor de règles nouvelles.Dans ces contextes, le devenir des syndicats dépend de nombreux facteurs dont certains s'imposent avec force. Par exemple, leur influence sur les décisions qui concernent l'entreprise et l'emploi.
Pour pallier la faiblesse des syndicats , il faut que leur influence passe par la concertation ou la négociation, gagne en importance au niveau local. Sur ce plan, peu d' efforts existent, et ne répondent pas à des buts précis. Alors que le contexte actuel demande ,même s'il relève de registres divers, il s'attache à donner plus d'assise à la « représentativité syndicale » et une légitimité accrue aux accords collectifs. C'est-à-dire à renforcer des traits qui, dans de nombreux pays, constituent souvent l'essentiel du pouvoir d'influence syndical.
Aujourd'hui, beaucoup déplorent l'absence de grands enjeux et d'utopies dans le monde syndical. Si l'utopie se mesure à la manière dont les projets qu'elle suscite s'inscrivent dans l'Histoire mais aussi aux difficultés qui s'opposent à leur réalisation et qui parfois donnent l'impression d'être insurmontables, alors la constitution d'un espace social d'une grande dimension relève bien de l'utopie.