La question des inégalités et des vulnérabilités individuelles face à l’addiction n’est pas simple. Il semble en effet qu’elles soient déterminées par l’interaction d’un grand nombre de facteurs biologiques, individuels, environnementaux, sociaux et culturels qui convergent pour augmenter ou diminuer la probabilité qu’un individu développe une addiction.
l est également intéressant de constater que le concept d’addiction évolue. De plus en plus d’articles scientifiques soulignent les "addictions sans substance" pouvant être développées, par exemple, par le jeu, le travail, la sexualité ou encore internet, conduisent aux mêmes modifications cérébrales que les addictions liées aux psychotropes (Grant et al., 2006 ; Potenza, 2006). Cliniquement, le jeu pathologique, par exemple, induit une euphorie, un craving* (désir compulsif de reproduire le comportement d’addiction), une tolérance et des signes de sevrage à l’arrêt