Dialogue National
Les syndicats jouent à la surenchère illimitée
La CDT menace et le bras syndical de l'USFP annonce une grève générale
Publié le : 27.04.2008 | 14h58
Les négociations entre le gouvernement et les centrales, qui reprennent aujourd'hui pour se poursuivre au cours de la journée du mardi, s'annoncent sous haute tension.
En effet, au regard des récentes sorties médiatiques des centrales syndicales, tout porte à croire que la surenchère est en train de battre des records. Tant et si bien que les observateurs ne savent plus à quel se vouer pour comprendre la nature de cette montée d'adrénaline dans les rangs syndicaux.
Le gros pavé que la Confédération démocratique du travail a lancé dans la marre du dialogue social semble y être pour beaucoup. Bien que la centrale de Noubir Amaoui a pris sur elle de préciser que son retrait de la Chambre des conseillers n'a rien à voir avec le processus du dialogue social, il n'en demeure pas moins que cela a dû jouer dans les esprits des autres syndicats. Il n'est pas un hasard que ces derniers reviennent à la charge pour s'attaquer à la proposition de l'Exécutif, relative au cahier revendicatif des syndicats. Si l'UMT garde un certain calme en attendant le quatrième round prévu aujourd'hui et demain, le bras syndical de l'USFP n'y va pas de main morte. Le mécontentement a été, certes, exprimé, mais on assiste à une révision à la hausse du ton de ce syndicat. Doublement incohérent, estiment d'aucuns.
D'abord parce que la logique de la négociation voudrait que ce soit à l'issue des pourparlers qu'on peut décider de la suite à réserver à leur aboutissement, et ensuite du fait qu'il s'agit d'un syndicat plus que proche de la majorité. Le communiqué ayant sanctionné la réunion de son conseil national, tenu samedi dernier, est on ne peut plus incendiaire. Et son message ne souffre d'aucune ambiguïté quant aux objectifs de ce syndicat. Clair et limpide, il se réserve le droit d'annoncer une grève générale nationale devant toucher tout le secteur public. Rien que ça. Les autres syndiacts risquent de suivre la tendance.
Par A.G. | LE MATIN