Un grand général français de Napoléon Ier, du nom de
La Varière, avait pris la décision d'attaquer l'ennemi, bien
que ses troupes fussent largement inférieures en nombre.
Il était sûr de vaincre, mais il sentait monter la peur
chez ses hommes et voulut couper court à toute protestation.
Sur un chemin de campagne, il s'arrêta devant une
chapelle isolée et déclara à ses guerriers :
"Je vais me recueillir et demander l'aide de Dieu. Ensuite,
je jetterai cette pièce d'or que voici. Si la face de notre
empereur apparaît, nous vaincrons, mais si c'est pile, nous
perdrons. Ainsi, mes Grognards, nous sommes entre les mains
du destin !"
S'étant recueilli quelques instants, La Varière sortit
du temple et jeta une pièce. Napoléon apparut. Les soldats
acclamèrent le destine et la troupe retrouva le moral.
Convaincus d'être victorieux, les Grognards combattirent
avec une si extraordinaire intrépidité qu'ils gagnèrent
rapidement la bataille.
Après la victoire, Vermont, l'aide de camp de La Varière
lui dit : "Ah ! Mon général ! Personne ne peut donc changer
le cours du Destin. Cette victoire inespérée en est une
nouvelle preuve."
- "Qui sait, mon bon Vermont, qui sait... répondit La Varière
en lui montrant la pièce d'or à deux côtés : face... et face.