Les salariés de l'Eau et de l'Electricité au Maroc (ONEE)
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rahou
damir hay
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damir hay

damir hay


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MessageSujet: Rappel Important   Rappel Important EmptyVen 14 Déc 2007 - 11:46

Histoire : Aux origines de l’empire UMT

L'Union marocaine du travail, qui a vu le jour en 1955, a récupéré le réseau et l’infrastructure de la puissante CGT (Confédération générale des travailleurs), qui contrôlait l’activité syndicale dans le Maroc colonial. Son rôle essentiel dans l’histoire syndicale, mais aussi politique du royaume, est lié à cet héritage initial. À l’avènement de l’indépendance, l’UMT est pratiquement la seule institution réellement implantée à travers tout le pays. Avec ses 600.000 membres, elle fait de l’ombre même aux corps de l’armée, ou de la police, alors en gestation. "Pour l’anecdote, nous raconte un témoin de l’époque, ce sont les agents de l’UMT qui prenaient le relais des policiers pour organiser, un brassard au bras, les flux de la circulation automobile dans les villes". La centrale est alors l’objet d’une attention particulière, aussi bien de la part du Palais que des partis politiques. En 1959, Mahjoub Benseddik, son fondateur, à l’origine un simple cheminot, participe à la création de l’UNFP, en compagnie des Ben Barka, Bouabid et autres Abdellah Ibrahim. L’UMT bascule de facto dans le giron de l’UNFP, alors la seule force d’opposition au Palais. L’Istiqlal réagit en créant sa propre centrale, l’UGTM, mais l’essentiel des salariés du Maroc indépendant garde la couleur UMT.
Le Palais, sous la conduite du prince Moulay Hassan, comprend très vite que le trône alaouite restera sous la menace directe de l’UNFP de Ben Barka, tant que celui-ci disposera d'une "armée" à ses côtés : celle de l’UMT. Le travail de sape entrepris portera ses fruits dès 1962, année de la rupture entre le syndicat et le parti, ce qui ouvrira la porte à la chasse aux derniers opposants. Benseddik, depuis, se range derrière une neutralité politique qui préserve le syndicat contre les foudres du Palais, mais le vide, petit à petit, de sa substance.
En 1978, des dissidents de l’UMT s’organisent autour de Noubir Amaoui et fondent leur propre centrale, la CDT. L’UMT, sans être une coquille vide, se cramponne alors à ses secteurs fondamentaux : l’énergie via l’ONE et la CNSS. Elle transpose l’essentiel de ses activités du politique vers le social et le développement. C’est là qu’intervient le n°2 de la centrale, Mohamed Abderrazak, un fils de Settat, de 4 ans le cadet de Benseddik. Directement ou par ses hommes de main, il est le "père" des 13 polycliniques de la CNSS et des COS de l’ONE, via l’argent des syndiqués. En architecte du développement par le social, il s’est construit un véritable empire financier dont l’équipement et la maintenance sont assurés par des sociétés intermédiaires. L’œuvre, controversée, constitue dans tous les cas le dernier vestige de la puissance passée de l’UMT.
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rahou




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MessageSujet: Rappel Important   Rappel Important EmptyVen 14 Déc 2007 - 16:41

A damir hay

BARAKA MAN NKIL JIB CHI HAJA MAN RASEK OULA ALLAH YJIB

[b][i]أو من باب الأمانة الأدبية أذكر على الأقل المصدر الذي نقلت عنه الموضوع
[/b][/i]
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damir hay

damir hay


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MessageSujet: Re: Rappel Important   Rappel Important EmptySam 15 Déc 2007 - 8:34

Politique : Benseddik sacrifie son second

Deux amis qui ne se veulent
pas que du bien



En excluant son adjoint Mohamed Abderrazak des rangs de l’UMT, Mahjoub Benseddik abat sa dernière carte pour sauver sa propre tête et éviter la chute du premier syndicat marocain.

Par Karim Boukhari



Le sort de Mohamed Abderrazak a été scellé le 12 mars dernier. Ce jour-là, le conseil national de l’Union marocaine du travail se réunit à Casablanca, sous la présidence de Mahjoub Benseddik. C’est là que le comité des sages décide, à la surprise générale, de "démissionner" Mohamed Abderrazak, absent de la réunion.



Une source proche de Benseddik nous explique que "le conseil national de l’UMT a considéré Abderrazak démissionnaire du moment qu’il ne participait plus aux instances de décision depuis près de dix ans. En plus, il est malade et a besoin de se reposer". Dans les coulisses, on chuchote que "Abderrazak est atteint de la maladie d’Alzheimer qui lui a fait perdre la mémoire". Amnésique, Abderrazak ? Peut-être, mais pas trop. Immédiatement informé par l’un de ses proches, Abderrazak, de sa villa casablancaise, se dit "déçu mais pas surpris par la décision de Benseddik". Il prépare alors la riposte. Son licenciement-surprise donne un coup de fouet à son état de santé. Le grabataire, dès le lendemain, rejoint son QG à la maison de l’électricien, dans le cœur de la ville blanche. Et il retrouve toute sa mémoire ! "Le conseil n’est pas habilité pour m’exclure, ce n’est pas une instance élue par le congrès", dit-il à ses proches. Il sait que le temps peut jouer pour lui. Il chauffe les siens, qu’il charge de propager la nouvelle de son licenciement. Et il attend les retours. Le 25 mars, il réunit les siens dans son fief de la maison de l’électricien quand la secrétaire vient lui apporter une carte de visite : Omar Benseddik, le fils de Mahjoub, l’attend dans l’anti-chambre. Il demande audience. "Regardez, fait Abderrazak à ses amis, voilà que Si Mahjoub m’envoie à présent son fils pour rattraper le coup.

À moins que le fils ne soit venu jusqu’ici pour se plaindre des errances de son père !". Pendant ce temps, et à quelques encablures de là, cette fois-ci au siège central de l’UMT, la fédération nationale des travailleurs de l’énergie, une dépendance de l’ONE, rassemble son staff dirigeant, auquel ne manque que le seul Abderrazak. La fédération se fend d’un communiqué surprenant : "Prenant acte de l’absence prolongée d’activité syndicale régulière au sein de l’office (ndlr : ONE), et tout en exprimant ses remerciements au camarade Abderrazak pour son dévouement et sa fidélité à l’unité syndicale (…)". Le texte sous-entend le licenciement d’Abderrazak mais en le "remerciant" et en rappelant son action pour l’unité syndicale. Derrière des formulations ampoulées, les syndicalistes invitent Abderrazak et sa garde rapprochée à ne rien tenter pour créer leur propre syndicat. C’est ce que nous confirme une source proche de la centrale syndicale : "Les dirigeants de l’UMT savent parfaitement que l’exclusion d’Abderrazak n’est ni élégante, ni légale. Ils l’invitent pourtant à garder son calme et à ne rien faire. Un congrès aura lieu en mai prochain pour élire son remplaçant". Pourtant, en début de semaine, un autre communiqué émanant de cette même fédération des travailleurs de l’énergie insiste sur "la campagne sauvage contre la personne de son secrétaire national, Mohamed Abderrazak, injustement accusé de tous les maux (…)".

Un monstre à deux têtes
La guerre fratricide qui oppose Benseddik à Abderrazak a une explication, voire plusieurs. Les deux hommes sont, depuis toujours, muets comme des carpes. Mais dans leurs entourages respectifs, les langues se délient. Pour le clan Abderrazak, "Benseddik est un homme qui a perdu la raison et qui ne se maîtrise plus". Le vieux leader de l’UMT, 82 ans en mai prochain, se fait rare. Il réduit ses apparitions publiques au strict minimum et écourte ses discours à leur plus simple expression "parce qu’il ne peut pas longtemps tenir debout". On n’hésite plus à comparer Benseddik à un Habib Bourguiba qui, à force de faire le vide autour de lui, a fini par prendre les décisions qui allaient causer sa perte… "Comment, s’exclame un proche d’Abderrazak, peut-on parler d’absentéisme quand on sait que l’UMT ne réunit ses instances qu’épisodiquement et que chacun se contente de gérer sa chasse gardée". Le clan du syndicaliste déchu murmure que "Benseddik est venu un jour demander à Abderrazak de monter une société de nettoyage au profit de sa fille aînée. Abderrazak n’a dit ni oui, ni non. Mais il n’a rien fait. Et Benseddik, depuis, lui en veut personnellement".


Si Abderrazak n’a pas donné suite à la demande de Benseddik, ce n’est pas par amnésie lacunaire consécutive à sa maladie d’Alzheimer, mais parce que, nous assure-t-on, "il possède sa propre société de nettoyage, qui rapporte gros et il n’a pas l’intention de partager le gâteau avec un concurrent qu’il aurait lui-même crée !".
Le clan Benseddik apporte, bien entendu, un tout autre son de cloche. "Cela fait plusieurs années que Mohamed Abderrazak est sur la sellette, nous expose un proche du numéro 1 de l’UMT. Son nom est régulièrement évoqué dans les scandales financiers de la CNSS et du CIH. Même ses proches (ndlr : la fille d’Abderrazak a été, il y a quelques semaines, au centre d’une affaire de mœurs qui s’est soldée par l’assassinat d’un gros dealer de drogue, objet d’un avis de recherche national) ont fini par l’éclabousser". En plus simple, Abderrazak est invité à s’éclipser avant que les scandales financiers qui remontent à la surface n’éclaboussent toute la centrale, emportant au passage son zaïm historique, Mahjoub Benseddik.

Anticiper sur les scandales
C’est cette dernière explication qui tient la route, pour le moment. Abderrazak a plusieurs laits sur le feu et ses ennuis judiciaires ne font peut-être que commencer. L’homme était à la tête du conseil du COS (Comité des œuvres sociales) de l’ONE et siégeait en même temps au conseil de la CNSS. C’est lui (lire encadré) qui a lancé les grands chantiers de ces deux organismes, en procédant à la construction des polycliniques de la CNSS, mais aussi les centres de vacances de l’ONE, ainsi que des villas et des logements sociaux. Des ardoises ont été laissées ici et là auprès des créanciers, notamment au CIH. En 2000, déjà, la chambre des représentants mandate une commission d’enquête sur les milliards engloutis, ou non remboursés, par les clients de la banque d’État. Abderrazak, en tant que dirigeant du COS, est convoqué. Comme cela nous a été confirmé par une source parlementaire, il choisit de ne pas répondre à la convocation. La loi l’y autorise. Mais une brèche est ouverte. Benseddik et son éternel adjoint comprennent que le compte à rebours a commencé. En 2001, ils procèdent à la publication d’un "livre noir sur la CNSS" où il est dit, grosso modo, que l’État est responsable de "l’égarement" de 30 milliards de dirhams provenant des cotisations des assurés. Une façon, déjà, d’anticiper sur les scandales à venir en se couvrant au maximum.








Mais l’attaque se précise. Et Benseddik, au lieu de lâcher son éternel adjoint, choisit de résister contre la tempête. Le nom de Mohamed Abderrazak revient ainsi comme une ritournelle dans les salons de Casablanca, mais aussi de la capitale. En 2002, une deuxième commission d’enquête parlementaire, représentant cette fois-ci la chambre des conseillers, est mandatée pour piocher dans les ardoises de la CNSS. Abderrazak est de nouveau convoqué. La loi, qui a été amendée entre-temps, l’oblige à répondre à sa convocation. Il sera, lui et d’autres dirigeants des COS, entendu par les enquêteurs. L’affaire ne s’arrête pas là, puisqu’elle sera portée, quelque temps plus tard, devant la Cour spéciale de justice...
Benseddik, qui craint un retour de flammes, met une certaine distance entre lui et son "ami de toujours", Abderrazak. L’UMT, alors, porte mieux que jamais son surnom de hydre à deux têtes. Les deux leaders, vieux et malades, gèrent leur petit monde par personnes interposées, entre deux séjours à la clinique.
Malgré son calme apparent, l’année 2003 porte l’estocade aux rapports conflictuels entre les deux hommes et rajoute une couche de plomb dans l’atmosphère déjà lourde de l’UMT. Entre autres scandales en cours, deux affaires concernent la centrale syndicale, et tout particulièrement son numéro 2. À Casablanca, le CIH menace de "vider" les propriétaires de villas acquises à Aïn Diab, acquises par le biais du COS de l’ONE. À Rabat, on décide quelque part de donner le feu vert à ce qui allait devenir le feuilleton "Laâfoura-Slimani and co". Dans les deux cas, le nom de Abderrazak apparaît, parmi la multitude de personnalités concernées de près ou de loin.
Des sources fiables font état, depuis plusieurs semaines, de la convocation de Mohamed Abderrazak dans les suites du procès des hommes de Basri. Ces mêmes sources rajoutent que "Benseddik, en lâchant son adjoint, joue sa dernière carte pour préserver l’UMT et sauver sa propre face". D’où l’appel au calme réitéré par les hommes de Benseddik à l’adresse du clan Abderrazak. Une façon, comme nous le résume une source à l’UMT, "de limiter les dégâts pour tout le monde, l’UMT comme ses deux figures de proue". La suite des événements nous indiquera si cette stratégie aura été la bonne…
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MessageSujet: Re: Rappel Important   Rappel Important EmptyMar 18 Déc 2007 - 13:01

à rahou
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rahou




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MessageSujet: Re: Rappel Important   Rappel Important EmptyMer 19 Déc 2007 - 12:32

هنيئا لك أيها الضمير الحي بهذا الحارس الأمين ياتري هل يعلم اامسكين أنك لست سوى ناسخ وناقل
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MORALISATION




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MessageSujet: Re: Rappel Important   Rappel Important EmptyVen 18 Jan 2008 - 9:10

M-rahou .de grâce,C'est le sujet le plus important de ce forum.D'ailleurs c'est un travail de professionnels appuyé de témoignages sur des faits réels.Au moins monsieur damer hay se démerde une documentation sur ceux qui nous gouvernent syndicallement autrement ,comment peut on avoir tous ses renseignements sur une activité qui nous concerne et sur ceux qui la dirige.Nous ne pouvons que remercier notre ami damer hay pour ce document très précieux.
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abdou zahrane




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MessageSujet: Re: Rappel Important   Rappel Important EmptyDim 15 Juin 2008 - 20:05

•Les syndicats représentent à peine 7% des salariés
L’agonie du syndicalisme marocain

Le Maroc compte près de 20 centrales syndicales. Mais que représentent-elles vraiment? Elles ne mobilisent même plus leurs bases déclarées. Leur appel à la grève ne trouve pratiquement plus d’échos auprès des salariés. Le mélange du politique et du syndical y est pour beaucoup.

Abdellatif Mansour
Rappel Important Manif


Difficile de savoir combien nous avons de centrales syndicales au Maroc, tellement elles sont nombreuses. Disons une vingtaine, sans crainte d’être démentis. Une vraie jungle de sigles où les salariés, censés concernés et représentés, se perdent. On a pris récemment la mesure de cette dispersion et des problèmes pratiques qu’elle pose lors du dialogue social avec le gouvernement.
L’équipe de Abbas El Fassi a dû recevoir, à quatre reprises, chacun des cinq syndicats jugés relativement représentatifs, l’UMT, l’UGTM, la CDT, la FDT et l’UNTM. Un marathon qui a traîné pendant près de deux mois. Pour pas grand chose, au final, puisqu’il n’y a pas eu d’accord. Objectivement, l’offre gouvernementale pouvait difficilement atteindre le niveau des revendications syndicales, dans une conjoncture économiques désastreuse, ne serait-ce qu’au regard du renchérissement vertigineux de deux produits vitaux: les carburants et les denrées alimentaires de première nécessité.
La Caisse de compensation n’en peut plus par rapport à une facture de plus en plus monstrueuse dont dépend la paix sociale. Si les prix du pétrole à la pompe ont été, jusqu’ici, maintenus vaille que vaille; les étiquettes des aliments de base ont flambé. L’Exécutif tire sur une corde de plus en plus raide.
D’un autre côté, un Smig à 1.870 dirhams est une triste plaisanterie, de même que la grande majorité des rémunérations sur toute la grille salariale du secteur privé et de la fonction publique. Dans cet effet de ciseaux, les premiers et les plus directement interpellés par un salariat gémissant sous le poids de coût de la vie, ce sont les syndicats.
Or, notre mouvement syndical est malade, à plus d’un titre. Il est d’abord malade de sa division, qui confine à une véritable atomisation. Quand on pense qu’aux Etats-Unis, il n’y a qu’une seule centrale syndicale, l’AFL-CIO; de même qu’en Angleterre, le Trade-Union et plus ou moins en Allemagne. Pour ne prendre que ces exemples-là, les syndicats sont de véritables groupes de pression, voire de réels contre-pouvoirs. C’est ce rôle là que devait jouer notre syndicalisme national.
Saucissonnage
Ce fut effectivement le cas durant les premières années de l’indépendance, sous la houlette de l’UMT, syndicat unique à l’époque. Le saucissonnage syndical a commencé en 1960 avec l’apparition de l’UGTM. En ce moment, l’UMT, sous la conduite de Mahjoub Benseddik, était apparenté à l’UNFP, dirigé par Abdellah Ibrahim, Mehdi Benbarka, Abderrahim Bouabid et Fkih Basri, entre autres figures de l’ancienne opposition. D’ailleurs Mahjoub Benseddik était membre du Bureau politique de l’UNFP jusqu’à la transformation de ce parti en USFP, à partir de 1973. Quant à l’UGTM, sous-traité par Abderrazzak Afilal, il se revendiquait tout aussi ouvertement du parti de l’Istiqlal. Cette confusion entre le politique et le syndical a été à l’origine de la prolifération de “centrales syndicales”. Depuis, chaque parti a tenu à avoir son propre syndicat, comme un appendice obligaroire. L’USFP a créé la CDT en 1978, puis la FDT confiée à Abderrahmane Azzouzi après la dissidence de Noubir Amaoui qui, lui, a innové en fondant son propre parti, le Congrès Ittihadi, à partir de son assise syndicale.
Les islamistes, ne voulant pas être en reste, ont squatté l’UNTM, en y plaçant Mohamed Yatim, membre pleins galons du PJD. Ce processus, si bien parti, ne s’est pas arrêté; au point que l’on en est, actuellement, à une foultitude d’officines syndicales.
On ne s’y retrouve plus. C’est à se demander qui représente quoi et qui? À part l’UGTM istiqlalienne, la FDT usefpeiste et l’UNTM islamiste péjidiste; l’ancrage politique de l’UMT et de la CDT laisse perplexe. Après la création de l’USFP, l’UMT a pris sous son aile protectrice l’UC de Maâti Bouabid, dès sa naissance en 1983. Il semble, depuis les législatives de 2007, que l’UMT ait changé de partenaire politique en parrainant les candidats du PPS. Comme pour montrer ce basculement syndicat-parti politique, Ismaïl Alaoui était ostentatoirement présent à la tribune officielle du 1er mai 2008, avec tout son Bureau politique, aux côtés de Mahjoub Benseddik.
Côté CDT, le divorce de Noubir Amaoui avec son compagnon d’infortune, Abdelmajid Bouzoubaâ, a brouillé les cartes. Ce dernier a repris langue avec l’USFP, alors que Amaoui demeure un électron libre inclassable.
Résultat de cette bouillabaisse politico-syndicale, le cafouillis des grèves qui ont émaillé le mois de mai. Le 13 mai, trois centrales syndicales, à savoir l’UMT, la FDT et une certaine ODT (Organisation démocratique du travail) ont appelé à un débrayage dans la fonction publique, les entreprises d’État et les collectivité locales. L’UNTM a choisi le même jour pour appeler à une grève générale. Pour Noubir Amaoui, fidèle à sa stratégie héritée d’un anarcho-syndicalisme d’outre-tombe, il n’y a que la grève générale qui vaille. Ce qu’il a effectivement décrété le 21 mai 2008.
Rappel Important Amaoui
Noubir Amaoui. Le cafouillis des grèves.

Désobéissance
Honnêtement, aucune de ses consignes syndicales n’a été massivement suivie, sauf dans des poches professionnellement frileuses comme l’Éducation nationale. Un constat encore plus vrai pour la grève générale, qui a forcément une dimension politique puisqu’il s’agit de paralyser l’activité économique du pays. En somme, une sorte d’insurrection sociale sur fond de désobéissance civile. Une épreuve de force frontale avec les pouvoirs publics.
Question, l’UNTM islamiste ou la CDT insondable, en ont-ils les moyens? La réponse est négative, pas plus d’ailleurs que l’UMT, l’UGTM ou la FDT.
On en vient, à ce stade d’investigation du microcosme syndical à la mère des interrogations, celle qui fâche: quelle est la représentativité effective de notre panorama syndical? Peu, très peu. Les plus indulgents fixent la barre à 7%. On pourra toujours dire que le phénomène de la désyndicalisation est universel parce que charrié par la mondialisation et les effets pervers de la précarité de l’emploi et de la déréglementation du travail. Un postulat pas loin de la réalité, mais qui demande, tout de même, à être nuancé. En France par exemple, les mots d’ordre des centrales syndicales, telles la CGT, la CFDT, FO, la CFTC ou la CGC, non seulement ils sont suivis, mais ils provoquent une très forte mobilisation dans la rue. Ce sont généralement des démonstrations de désapprobation et de mécontentement civiques. Sans casse, ou presque. Chez nous, on n’en est pas encore là. Les seules manifestations de ce genre ont été organisées et encadrées soit par des partis politiques, soit par des ONG; mais pas les syndicats, à l’exception du défilé rituel du 1er Mai. Ceci pour dire qu’entre notre syndicalisme et celui de l’Hexagone, il y a une distance.
Rappel Important Mahjoub
Mahjoub Benseddik. Plus d’un demi siècle à la tête de l’UMT.

Maladie
Et pourtant, le syndicalisme, en démocratie, n’est pas un mal nécessaire. Il est une nécessité, pour la simple raison que les pouvoirs publics ont besoin d’interlocuteurs, à titre d’intermédiation avec la société civile en général et le salariat en particulier. On s’efforce, tant bien que mal, de coller à ce schéma.
Force est de reconnaître que les points d’inertie se trouvent dans notre mouvement syndical qui pêche par un énorme déficit de renouvellement malgré un démographie et une élite inscrites dans une tendance continue de rajeunissement. Il est proprement ahurissant que des leaders syndicaux en place depuis des temps immémoriaux, tel Mahjoub Benseddik, soient toujours en fonction. Il en va de même pour Noubir Amaoui, qui a bouclé ses trente ans à la tête de la CDT. Abderrazak Afilal n’échappe pas à ce peloton qui a fini par se confondre avec des maroquins de la chefferie syndicale; après plus de quarante ans à la tête de l’UGTM, il a fallu toute une bataille épique pour le déboulonner.
C’est cela aussi la maladie infantile, ou plutôt sénile, du syndicalisme marocain.


Maroc hebdo International N°795 06 au12 juin 2008
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babi




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MessageSujet: Tu Pense Tu ParLe en Français HaHaHa   Rappel Important EmptyJeu 26 Juin 2008 - 6:41

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dribaba




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MessageSujet: Re: Rappel Important   Rappel Important EmptyJeu 26 Juin 2008 - 6:54

Sir ta9.....
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